La science de la pleine conscience

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La pleine conscience existe depuis des milliers d’années et ce n’est que récemment qu’elle fait l’objet d’un examen scientifique. Jon Kabat-Zinn a été l’un des premiers chercheurs occidentaux à se pencher sur les pratiques contemplatives de la pleine conscience et de la méditation afin de voir s’il y a là une certaine utilité à la société occidentale. Ce qui a commencé par quelques études à la fin des années 1970 s’est transformé en 2017 en près de 1 000 études. La recherche actuelle est centrée sur le développement des compétences spécifiques mesurées vis-à-vis les changements observés dans la structure et la fonction du cerveau.

Études de pleine conscience par année – PubMed

La science du cerveau

La neuroplasticité est un concept qui affirme que ce à quoi nous prêtons attention (avec régularité) change la fonction et la structure de notre cerveau. Ce n’est que récemment avec l’avènement de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF), etc… que les scientifiques sont en mesure de voir des changements se produire en temps réel. Ils sont non seulement en mesure d’observer les régions actives, mais aussi des changements dans la structure de ces régions indiquant que des changements permanents se sont produit.

Judson Brewer et ses collègues ont étudié le RMD (« réseau mode par défaut »), un réseau de régions du cerveau responsables de la pensée autoréférentielle et de la rumination. Leurs résultats suggèrent que la méditation génère des changements fonctionnels et structurels dans le cerveau ayant comme résultat le contrôle accru d’attention et l’errance diminuée d’esprit.

Shaher et ses collègues ont remarqué que la formation à la compassion peut entraîner bon nombre d’avantages. Avec la formation de la compassion, les chercheurs ont observé des baisses de pensées de soi sévères, la réduction des symptômes de dépression et une hausse d’émotions positives. Breines et Chen ont pu démontrer que lorsque les participants réfléchissaient à une auto-évaluation négative avec une position d’accompagnement, ils étaient plus enclins à penser que le changement était possible, plus enclins à réparer les échecs passés, plus motivés à être près d’autres personnes qui eux-mêmes étaient motivées à changer et qui étaient plus susceptibles de mettre en œuvre des mesures pour promouvoir le changement.

Du point de vue des neurosciences, plusieurs études ont montré que l’empathie peut être observée/mesurée dans l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF). En comparant les personnes en détresse par rapport aux personnes qui observent cette détresse (déclenchant des sentiments empathiques), bon nombre d’études ont montré que le même réseau neuronal est activé dans les deux groupes (méta-analyse effectuée par Decety, Lamm et Singer). Lorsque les groupes ont reçu une formation sur la compassion (Klimecki et al), ils ont découvert qu’il y avait une hausse de l’effet positif lorsque les participants étaient témoins de personnes en détresse. Ils ont également pu noter que différentes régions du cerveau avaient augmenté l’activité dans les régions associées aux émotions positives et à l’affiliation.

Les études continuent de se déverser dans les centres de recherche. Il est clair que les pratiques de pleine conscience ont de nombreux avantages mais il faut aussi faire attention de ne pas exagérer ces allégations et de permettre à la recherche scientifique de les mener. Pour un examen complet des différentes études et de leurs revendications, veuillez s’il vous plaît lire Altered Traits par Richard Davidson et Daniel Goleman.

Permettez-nous vous aider à développer et à déployer votre propre stratégie de pleine conscience.